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La rédactrice web, Audrey Soufflet, a accepté de répondre à nos questions

24 mars 2022

Salut Audrey, tout d’abord est-ce que tu peux te présenter brièvement, toi et ton travail, afin que nos lecteur·trice·s sachent un peu qui tu es ?

Je suis Audrey, 24 ans et je suis aspirante rédactrice web dans le secteur de la beauté. Je suis également la modératrice de la page Instagram @tellmycurls qui retrace mes expériences capillaires en tant que femme aux cheveux bouclés. Je développe quelquefois un peu plus certains aspects sur mon blog www.tellmycurls.fr qui est un journal capillaire que je tiens depuis quelques mois.

Qu’est-ce qui t’as donné envie de participer au projet Haizzy ?

Je soutiens toujours l'entreprenariat, et dès lors qu’il s’adresse aux cheveux texturés, mon intérêt est bien plus grand.

Le concept Haizzy permet de faciliter le processus de trouver une coiffeuse près de chez soi maîtrisant et respectant les cheveux afros (ce qui n’est pas forcément chose simple aujourd’hui).

C’est donc un concept qui me tient à cœur, et écrire dans le cadre de ce projet est une chose dont je suis fière.

Ton approche se penche essentiellement sur les cheveux bouclés, c’est une niche démographique qui a besoin de plus d’attention selon toi ?

Il est vrai que mes contenus sont plutôt orientés pour les cheveux bouclés, même si j’essaye de globaliser mes posts pour intégrer tous les types de cheveux texturés. Il y a quelques années, les cheveux bouclés n’étaient pas aussi mis en avant que maintenant. Les marques pour cheveux texturés étaient très timides en France.

Ayant toujours eu des inspirations capillaires américaines en termes de produits capillaires et d’influenceur·euse·s, c’est vers des marques américaines que je m’étais dirigée en 2015 lors de mon retour au naturel (Shea Moisture, Creme of Nature ...). Malgré tout, j’ai trouvé qu’il y avait peu de produits et de marques pour cheveux texturés sur le marché.

À mes yeux, de plus en plus de marques mettent en avant les cheveux bouclés, mettant parfois à l’écart les textures frisées et crépues. L’attention est portée sur les boucles définies. Cette problématique qu’est le texturisme (le fait de mettre en avant les boucles définies au détriment des textures qui ne le sont pas naturellement) est une véritable problématique qui doit être soulevée.

Plusieurs marques l’ont compris et se concentrent sur le soin des cheveux sans pour autant vouloir donner cette dimension “tous les cheveux texturés doivent être définis”.

Je ne pense pas qu’une seule et même marque puisse à travers les mêmes produits couvrir tous les besoins des différents types de cheveux texturés. Certaines marques prônent le fait de convenir à tous les types de cheveux texturés, mais la réalité peut parfois être toute autre.

Pour moi, les cheveux crépus dans leur entièreté doivent davantage être mis en avant.

Tu as appelé ton blog un « Journal capillaire », est-ce que c’est une manière pour toi de considérer tes cheveux comme une entité à part entière ?

Mes cheveux font partie de mon identité. Quand j’ai choisi de les retrouver lors de mon retour au naturel, je me suis concentrée sur la façon dont je pouvais en prendre soin pour maximiser leur beauté. Ça a également été un chemin vers l’acceptation de soi dans ce que la nature m’a donné.

À la création de mon blog, l’expression de « Journal capillaire » fut à mes yeux la meilleure façon de désigner le rapport que j’avais par rapport à celui-ci : celui de pouvoir m’exprimer sans limites. C’est aussi un blog qui me permet de libérer ma créativité et mes pensées.

Je me suis souvent remise en question sur la façon dont je prends soin de mes cheveux même au naturel. La dimension scientifique prend de plus en plus de place dans ma réflexion. C’est aussi ce que je veux transmettre à travers ce blog.

Parle-nous de ta philosophie du retour aux cheveux naturels que tu prônes sur ton blog et de ses bienfaits.

Retourner au naturel ou non reste un choix personnel qui doit être respecté, l’important étant de se sentir en harmonie avec soi-même. Ce que je souhaite transmettre sur mon blog, ce sont mes expériences capillaires (DIY, revues produits, astuces, retours d’expériences au fil des années). Mon point de vue sur le naturel et le conventionnel commence à changer grâce à certains comptes Instagram qui prônent une approche plus scientifique du soin des cheveux texturés.

Dans la communauté des cheveux texturés, retourner au naturel est synonyme de retrouver sa nature de cheveux et d’utiliser des produits qui se rapprochent de l’appellation « produits naturels » comme les produits sans sulfates, silicones, huiles minérales, perturbateurs endocriniens...

Mon but, à travers mes découvertes et mes connaissances grandissantes sur les cheveux texturés, est avant tout de pouvoir aider des personnes qui voudraient des tips pour prendre soin de leurs cheveux. J’apprends aussi beaucoup de mes abonnés avec qui j’aime discuter régulièrement.

La présence sur les réseaux sociaux est devenue essentielle pour les entrepreneurs aujourd’hui, à quel point y accordes-tu de l’importance ?

En tant qu’entreprise physique ou entreprise free-lance, la présence sur les réseaux sociaux est indéniable puisqu’elle est le reflet de nos temps : tout passe par internet désormais.

Nous découvrons des entreprises par le biais des réseaux sociaux, des expériences client à travers des témoignages...

Les réseaux sociaux sont devenus un vecteur de confiance pour les internautes qui aiment aussi découvrir les backstages des entreprises, qui se cache derrière, leur philosophie, leurs anecdotes... L’attachement à une marque passe surtout par ce lien qu’on développe en mettant en avant la personnalité de son entreprise.

Est-ce que devoir gérer ta propre image en plus de celle de tes écrits est une source de motivation, ou est-ce que tu aimerais parfois rester cachée derrière l’écran ?

Étant une personne introvertie, c’est parfois un challenge de gérer la page Instagram et mon blog. Mais je ressentais ce besoin croissant de partager et d’échanger. C’est une expérience très positive qui m’a permis depuis bientôt un an de créer du lien et de rencontrer des personnes qui, comme moi, aspirent à partager, développer leur créativité et à discuter cheveux !

Toujours sur les réseaux, les gens sont de plus en plus méfiants, voire agressifs, envers les placements de produits et les partenariats de la part d’influenceurs et influenceuses. C’est une problématique à laquelle tu t’es frottée avec les marques que tu exposes ?

Je comprends tout à fait ce point de vue puisque depuis quelques années, nous sommes constamment exposés à des contenus sponsorisés sur les réseaux sociaux et le net. Sous couvert de partenariats, difficile parfois de connaître le véritable ressenti des influenceur·euse·s. Je ressens moi-même ce sentiment vis-à-vis des influenceurs capillaires.

Je reçois des propositions de partenariat en tout genre et pas seulement dans le domaine du cheveu texturé. Je mets un point d’honneur à sélectionner mes collaborations en fonction de mes goûts et de ce que je souhaite transmettre sur ma page à ma communauté. Ainsi, je ne donne pas suite à bon nombre d’entre eux.

Mes abonnés me suivent beaucoup aussi pour mes revues produits donc je me dois de faire preuve d’honnêteté quand un produit ne me convient pas même si cela peut froisser les marques. Chaque chevelure est différente et on ne peut pas plaire à chacune d’entre elles !

Fabriquer ses propres produits de soin, c’est quelque chose qui te semble naturel ? Le DIY a-t-il de beaux jours devant lui ?

Le DIY capillaire est à mes yeux comme une activité thérapeutique que j’apprécie quand j’ai envie de libérer ma créativité. Je choisis mes ingrédients, mes actifs, mes poudres... Je fonctionne plutôt au feeling.

Je trouve que le DIY capillaire est déjà une pratique très développée en France. J’ai pu remarquer par le biais des réseaux sociaux que ce n’était pas vraiment le cas ailleurs. C’est toujours intéressant de visionner des réels de DIY à base d’ingrédients un peu insolites comme, par exemple, le nkui ou le cactus raquette (plantes).

Moi qui préfère les produits tout faits, ce n’est pas ma ligne capillaire conductrice.

Est-ce qu’à terme, tu aimerais commercialiser tes propres produits, ou est-ce qu’encourager les gens à créer les leurs est une priorité ?

Ce que j’aime dans le fait de tester des produits, ce n’est pas seulement le résultat, mais c’est également tout le côté sensoriel qui l’accompagne : les textures, les odeurs, la sensation du produit à l’application...

Il y a quelque temps, commercialiser mes propres produits fut une idée qui a germé dans mon esprit. Néanmoins, se faire une place parmi toutes les marques existantes et émergentes est difficile. Aussi, je ne pense pas avoir l’âme d’une entrepreneuse qui lance sa marque.

Mais j’aime soutenir des petites marques qui se lancent dans le capillaire, que ce soit par des produits ou des accessoires comme des bonnets en satin créatifs.

J’encourage fortement ceux et celles qui ont une vision, un concept à se lancer dans l’entrepreneuriat capillaire.

Pour finir, comment convaincrais-tu d’autres femmes, coiffeuses ou clientes, de rejoindre la communauté Haizzy ?

Trouver un·e coiffeur·se peut être une tâche très ardue, notamment quand on n’a pas l’habitude de confier sa tête. Avec Haizzy, application émergente super intuitive et très friendly, c’est un jeu d’enfant. Spécialisées dans les coiffures sur cheveux afros, les coiffeuses Haizzy n’attendent que toi près de chez toi !

Et, si tu as envie de faire profiter les femmes de tes mains de fée, je t’invite à aller créer ton profil sur l’application et à proposer tes prestations !

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